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LA VOIE DU MILIEU

Nous avons inspecté un peu partout en préparant cette Leçon, nous avons fourragé dans toutes sortes de petits coins, bouleversant pas mal de théories et soulevant beaucoup de poussière ! Nous nous sommes concentrés sur les gens qui se concentrent trop. Vous pouvez trop travailler, vous savez. Nous connaissons bien le vieil adage : « Travailler dur n’a jamais tué personne », mais nous maintenons que si l’on fait trop d’efforts à se concentrer, alors on va en reculant. Dans notre travail nous recevons fréquemment des lettres d’étudiants qui disent : « Mais je fais de gros efforts, je me concentre et me concentre et tout ce que j’obtiens est un mal de tête. Je ne perçois aucun des phénomènes dont vous faites mention ! ». On peut souvent essayer trop fort. C’est une bizarrerie de l’humanité ou, peut-être plus exactement, une faute du cerveau humain qui fait que si on essaie trop durement on ne fait pas le moindre progrès ; plutôt, en essayant trop fort on met en marche ce qui peut seulement être désigné comme une « contre-réaction négative ». Nous connaissons tous le type bûcheur qui s’acharne réellement dans la vie toujours à essayer et essayer, essayant beaucoup plus durement que n’importe qui d’autre, mais qui n’arrive nulle part ; il est toujours dans un état de confusion et d’incertitude. De nouveau, quand nous surmenons notre cerveau nous produisons une charge excessive d’électricité qui interdit en fait de penser davantage.

Vous pouvez ne pas être ingénieur électronicien, mais si l’électronique et l’électricité étaient utilisées dans l’étude du cerveau humain, alors cette étude serait grandement facilitée. Le cerveau humain a beaucoup en commun avec l’électronique. Savez-vous, par exemple, comment le tube de radio ordinaire fonctionne ? Il y a un filament qui est chauffé par une batterie ou par une source électrique. Ce filament, étant chauffé, émet des électrons d’une manière complètement incontrôlée. Les électrons se déversent, ils affluent comme une foule affolée allant à un match de football. Si on laisse ces électrons se mouvoir sans contrôle d’aucune sorte, ils sont alors tout à fait inutiles pour la radio ou pour l’électronique. Dans un tube nous avons une enveloppe de verre. Le filament est dans l’enveloppe et en devenant chauds les électrons rayonnent partout, mais c’est inutile ; nous voulons que ces électrons soient rassemblés sur ce que l’on appelle une « plaque », laquelle se trouve tout à côté du filament. Telles que se présentent les choses, s’il n’y avait que le filament et la plaque, le processus de rassemblement des électrons serait désordonné, incontrôlable, il y aurait distorsion du programme de radio ou quoi que ce soit d’autre que nous tenterions de recevoir. Les ingénieurs ont constaté que s’ils interposaient ce qu’ils ont nommé « une grille » entre le filament et la plaque et qu’ils introduisaient un courant négatif sur la grille, ils pouvaient alors contrôler le flux des électrons entre le filament et la plaque. Ainsi cette grille, qui est vraiment une grille (c’est souvent un treillis métallique) agit comme ce qui est connu en tant que « tension de polarisation de grille ». Si l’on applique trop de tension de polarisation de grille, alors aucun électron ne circulera du filament à la plaque, ils seront tous repoussés par la grille. En modifiant la tension de polarisation de grille à une valeur adéquate, le contrôle peut être obtenu tel que désiré.

De retour à notre cerveau avant que vous ne soyez fatigué de la radio ! Quand nous nous concentrons trop, quand réellement nous « plions notre cerveau » à un problème, trop souvent nous « appliquons la polarisation négative de grille » qui a l’effet d’inhiber complètement la pensée. Ainsi nous ne devons pas essayer trop durement, nous devons faire preuve de bon sens à ce sujet, nous devons en tout temps nous souvenir du vieil adage Chinois : « petit à petit, l’oiseau fait son nid ». Nous devons nous y prendre avec notre concentration de telle manière que notre cerveau ne se fatigue pas. Ne faites que ce qui est dans les limites de vos capacités, prenez « la voie du milieu ».

La Voie du Milieu est un Mode de Vie Oriental. Cela signifie que vous ne devez pas être trop mauvais, mais que d’autre part vous ne devez pas être trop bon non plus ; vous devez être quelque chose entre les deux. Si vous êtes trop mauvais vous serez arrêté par la police ; si vous êtes trop bon vous serez alors un modèle de vertu prétentieux ou bien vous serez incapable de rester sur cette Terre, parce que c’est un fait que même les Plus Grandes Entités qui viennent sur ce triste monde qui est le nôtre doivent prendre une certaine forme de handicap, une certaine bizarrerie de caractère afin de ne pas être parfaits quand ils sont sur Terre, car rien de parfait ne peut exister sur ce monde imparfait.

Encore une fois, n’essayez pas trop durement, essayez de faire les choses naturellement, dans les limites de la raison, dans les limites de vos capacités. Vous n’avez pas à offrir votre adhésion servile à tout ce que les autres disent. Utilisez votre bon sens, adaptez une chose ou une déclaration pour qu’elle vous convienne. Nous pourrions dire : « Voici un tissu rouge », mais vous pourriez le voir différemment ; pour vous il pourrait bien être rose ou orange ou même pourpre clair, tout dépend des conditions sous lesquelles vous voyez ce tissu ; votre éclairage peut différer de notre éclairage, votre vue peut différer de la nôtre. Donc n’essayez pas trop durement, n’adhérez pas trop servilement à quoi que ce soit. Utilisez votre bon sens, suivez la voie du milieu ; la voie du milieu est une chose très très utile !

Essayez cette voie du milieu, c’est la voie de la tolérance, la voie du respect des droits des autres et celle d’obtenir que vos propres droits soient respectés. En Orient les prêtres et d’autres personnes étudient le judo et d’autres formes de lutte non pas parce que lesdits prêtres sont belliqueux, mais parce qu’en apprenant le judo et autres formes semblables de combat l’on apprend à se contrôler, l’on apprend à se retenir et par-dessus tout, l’on apprend à céder afin de pouvoir gagner. Prenez le judo ; dans celui-ci on n’utilise pas sa propre force pour gagner la bataille, on utilise la force de l’adversaire afin qu’il puisse être battu. Même une toute petite femme qui connaît le judo peut battre une espèce de grosse brute qui ne s’y connaît pas. Plus l’homme est fort, plus il attaque violemment, plus il est facile de le vaincre parce que sa propre force le fait tomber encore plus lourdement.

Servons-nous du judo ou de la force de l’opposition afin de surmonter nos problèmes. Ne vous fatiguez pas, ne vous épuisez pas, réfléchissez au problème qui vous tracasse, n’esquivez pas la question comme le font tant de gens. Beaucoup de gens ont peur de regarder un problème en face ; ils en contournent les bords en explorant provisoirement, mais n’arrivent jamais nulle part. Aussi déplaisant que puisse être un sujet, aussi coupable que vous puissiez vous sentir à propos de quelque chose, allez directement à la racine de votre problème, découvrez ce qui vous trouble, ce qui vous effraie. Puis quand vous aurez discuté avec vous-même de tous les aspects du problème, DORMEZ DESSUS ! Si vous « dormez sur une chose » elle sera transmise à votre Sur-moi qui a une beaucoup plus grande compréhension que vous avez, car le Sur-moi est une très grande entité en vérité comparée au corps humain. Quand votre Sur-moi ou même votre sub-conscient peuvent examiner le problème et trouver une solution, ils feront souvent passer la solution dans votre conscience, dans votre mémoire, de sorte qu’en vous réveillant vous vous exclamerez avec ravissement que vous avez maintenant la réponse à ce qui vous troublait et qui ne sera plus source de tracas désormais.

Source: LEÇON QUINZE du livre « Vous pour toujours » de Tuesday Lobsang Rampa