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L’HYPNOSE

Dans la dernière Leçon et, en fait, tout au long de ce Cours, nous avons vu comment nous sommes réellement deux personnes en une seule, l’une étant le sub-conscient et l’autre étant le conscient. Il est possible de les faire travailler l’une pour l’autre plutôt que d’être comme deux entités séparées presque entièrement indépendantes et distinctes. L’entité sub-consciente est dépositaire de toute la connaissance, on pourrait dire la gardienne des archives, la bibliothécaire en chef. L’entité sub-consciente peut être comparée à une personne qui ne sort jamais, ne fait jamais rien d’autre que d’emmagasiner les connaissances et d’opérer les choses en donnant des ordres aux autres.

L’esprit conscient, d’autre part, peut être assimilé à une personne sans mémoire, ou de très peu de mémoire et de très peu de formation. La personne est active, nerveuse, sautant d’une chose à l’autre et n’utilisant le sub-conscient que comme moyen d’obtenir des informations. Malheureusement, ou autrement, le sub-conscient normalement n’est pas si accessible à tous les types de connaissances. La plupart des gens, par exemple, ne peuvent pas se souvenir du moment de leur naissance et pourtant tout cela est emmagasiné dans leur sub-conscient. Il est même possible par des moyens appropriés de ramener une personne hypnotisée à l’époque d’avant sa naissance et malgré que ce soit une expérience des plus intéressantes, ce n’en est pas une sur laquelle nous avons l’intention de nous attarder ici.

Nous vous dirons, comme fait intéressant, qu’il est possible d’hypnotiser une personne durant une série d’entrevues et de ramener cette personne à travers les années successives de sa vie afin de revenir au temps de sa naissance et au temps d’avant sa naissance. Nous pouvons même ramener une personne au temps où elle planifiait de redescendre sur la Terre !

Mais notre but dans cette Leçon est de voir comment nous pouvons nous hypnotiser nous-mêmes. Tout le monde sait qu’une personne peut être hypnotisée par une autre, mais dans ce cas-ci nous voulons nous hypnotiser nous-mêmes, car beaucoup de gens ont une nette aversion à se placer à ce qui est tout à fait littéralement la merci d’une autre personne parce que, bien qu’en théorie une personne pure, aux sentiments nobles, ne puisse faire de mal à la personne hypnotisée, nous pouvons affirmer que sauf dans des circonstances exceptionnelles, un certain transfert se produit.

Une personne qui a été hypnotisée par une autre personne est toujours plus sensible aux ordres hypnotiques de cette personne. Pour cette raison, personnellement nous ne recommandons pas l’hypnose. Nous sentons qu’avant qu’elle puisse être perfectionnée pour un usage médical il devrait y avoir des garanties supplémentaires ; par exemple, aucun médecin, seul, ne devrait être autorisé à hypnotiser une personne ; il devrait toujours y avoir deux praticiens présents. Nous aimerions aussi voir une loi selon laquelle une personne qui en hypnotise une autre devrait être elle-même hypnotisée et une contrainte implantée en elle afin qu’elle ne puisse rien faire qui pourrait nuire à la personne qu’elle va hypnotiser. Et nous aimerions que le médecin subisse lui-même l’hypnose environ tous les trois ans afin d’avoir cette garantie pour le patient renouvelée, faute de quoi le patient est vraiment à la merci du médecin. Malgré que nous conviendrons que la grande, grande majorité des médecins est entièrement honorable et entièrement morale, il arrive quand même que l’on tombe sur le mouton noir occasionnel qui, dans ce travail, est vraiment très, très noir.

Venons-en maintenant à cette affaire de s’hypnotiser soi-même. Si vous étudiez cette Leçon correctement, vous aurez vraiment une clef qui vous permettra de débloquer des pouvoirs et des capacités insoupçonnés en vous. Si vous n’étudiez pas ceci correctement, ce ne sera alors qu’un babillage de paroles sans signification et vous aurez perdu votre temps.

Nous vous suggérons d’aller dans votre chambre à coucher et de tirer les rideaux pour exclure la lumière, mais au-dessus de vos yeux, fixez une très petite lumière du type lampe veilleuse. Éteignez toutes les lumières sauf celle-là ; cette lumière doit être arrangée de façon à ce que vos yeux regardent légèrement vers le haut, légèrement plus haut qu’un regard droit devant soi.

Éteignez toutes les lumières sauf cette petite lampe à lueur au néon et étendez-vous aussi confortablement que possible sur votre lit. Pendant quelques instants ne faites rien d’autre que de respirer aussi régulièrement que possible et laissez vos pensées vagabonder. Puis, après une ou deux minutes de ce vagabondage de pensées désoeuvrées, prenez-vous en main et décidez bien fermement que vous allez vous détendre. Dites-vous que vous allez détendre chaque muscle de votre corps. Pensez à vos orteils, attardez-vous sur vos orteils ; il est plus commode de s’arrêter d’abord sur les orteils du pied droit. Imaginez que l’ensemble de votre corps est une grande ville, imaginez que vous avez de petites personnes qui occupent chaque cellule de votre corps. Ce sont ces petites personnes qui actionnent vos muscles et vos tendons et qui voient aux besoins des cellules, qui vous font frémir de vie. Mais maintenant vous voulez vous détendre, vous ne voulez pas de toutes ces petites personnes qui s’affairent, vous distrayant avec un tiraillement ici ou un tiraillement là. Concentrez-vous d’abord sur vos orteils du pied droit ; dites aux petites personnes des orteils du pied droit de commencer à partir ; faites-les quitter vos orteils et marcher dans votre pied, sur la cambrure du pied, le long de votre cheville. Faites-les remonter dans le mollet de votre jambe jusque dans le genou.

Derrière elles les orteils de votre pied droit seront mous, sans vie, complètement détendus parce qu’il n’y a plus personne ni plus rien à cet endroit pour provoquer une sensation, toutes ces petites personnes s’éloignant en file, montant vers votre jambe. Votre mollet droit est maintenant tout à fait détendu, sans aucune sensation ; votre jambe droite, en fait, est très lourde, sans vie, engourdie, sans sensation et donc tout à fait détendue. Faites avancer le petit peuple tout en haut jusqu’à votre oeil droit et assurez-vous que les policiers de service à cet endroit mettent des barrières en travers du chemin pour que personne ne puisse retourner. Votre jambe droite, ainsi, des orteils à la cuisse est complètement, absolument détendue. Attendez un moment, assurez-vous qu’il en est ainsi, puis passez à la jambe gauche. Imaginez, si vous voulez, le coup de sifflet d’une usine et toutes les petites personnes se dépêchant de quitter le travail, laissant leurs machines et rentrant chez elles pour leurs loisirs. Imaginez qu’un bon repas cuisiné les attend. Faites-les se hâter de sortir des orteils de votre pied gauche, faites-les se hâter le long de la cambrure de votre pied, de votre cheville, le long de votre mollet jusqu’à dans votre genou. Derrière elles vos orteils, votre pied gauche et la partie inférieure de votre jambe seront complètement détendus, lourds, comme s’ils ne vous appartenaient plus désormais.

Faites-les avancer, passer votre genou, passer votre cuisse. Maintenant, comme pour la jambe droite, faites installer des barrières imaginaires par vos policiers afin que personne ne puisse rebrousser chemin.

Votre jambe gauche est-elle complètement détendue ? Assurez-vous-en. Si elle n’est pas complètement détendue, ordonnez de nouveau aux petites personnes de s’en aller afin que vos deux jambes soient comme une usine vide dont tout le monde est rentré à la maison, sans même les employés chargés de l’entretien qui peuvent déranger ou faire du bruit. Vos jambes sont détendues. Faites maintenant de même avec votre main droite et le bras et avec votre main gauche et le bras. Renvoyez tous les ouvriers, faites-les avancer, faites-les avancer comme un troupeau de moutons avance à la hâte quand un vrai bon chien de berger les poursuit. Votre but est de chasser tous ces petits êtres de vos doigts, de la paume de votre main, de votre poignet, montant dans votre avant-bras, passant le coude, faites-les avancer, faites-les évacuer ; vous voulez vous détendre parce que si vous pouvez vous détendre et demeurer libre de toute distraction, demeurer libre de tout bourdonnement, cliquetis ou grincement internes, vous pourrez débloquer votre sub-conscient et être ainsi possesseur de pouvoirs et de connaissances qui ne sont pas normalement donnés à l’Homme. Vous devez jouer votre rôle, vous devez faire sortir tout ce petit peuple de vos membres, les pousser en avant, les faire s’éloigner de votre corps.

Maintenant que vos bras et vos jambes sont complètement, parfaitement, détendus et délaissés comme une cité vide quand tout le monde est parti à un match local, faites de même avec votre corps : vos hanches, votre dos, votre estomac, votre poitrine, tout. Ces petites personnes vous dérangent. Certes, elles sont nécessaires pour maintenir en vous la vie, mais en cette occasion vous voulez leur faire prendre un congé loin de vous. Bien, débarrassez-vous-en, faites-les marcher le long de la Corde d’Argent, faites-les sortir de votre corps, libérez-vous de leur emprise irritante ; alors vous serez complètement et parfaitement détendu et vous connaîtrez un plus grand bien-être que vous ne l’auriez jamais cru possible.

Avec tout ce petit peuple entassé dans votre Corde d’Argent et votre corps vidé (drainé de ces petites personnes) assurez-vous que vous avez des gardiens au bout de la Corde d’Argent afin qu’aucun de ces petits êtres ne puissent rebrousser chemin et déranger.

Inspirez profondément en vous assurant que ce soit une inspiration lente, profonde, satisfaisante. Retenez-la pendant quelques secondes, puis expirez lentement en prenant quelques secondes de plus à le faire. Il ne doit y avoir aucun effort dans cela, ce doit être facile, ce doit être confortable et naturel.

Recommencez. Prenez une profonde inspiration, une inspiration profonde, lente, satisfaisante. Retenez-la pendant quelques secondes et vous entendrez votre coeur faire « boum, boum, boum » dans vos oreilles. Expirez alors lentement, lentement, lentement. Dites-vous que votre corps est complètement détendu, que vous vous sentez agréablement mou et à l’aise. Dites-vous que chacun de vos muscles est maintenant détendu, les muscles de votre cou sont relâchés, il n’y a aucune tension en vous, il n’y a que bien-être, confort et décontraction en vous.

Votre tête devient lourde. Les muscles de votre visage ne vous gênent plus, il n’y a plus aucune tension, vous être détendu et confortable.

Contemplez oisivement vos orteils, vos genoux et vos hanches. Dites-vous à quel point il est agréable de se sentir aussi détendu, de sentir qu’il n’y a aucune tension, qu’il n’y a rien qui tire ou qui se contracte en vous. Allez plus haut, sentez qu’il n’y a aucune tension nulle part dans votre corps, aucune tension dans vos bras, dans votre poitrine ni dans votre tête. Vous vous reposez calmement, parfaitement à l’aise, et tout, chaque partie, chaque muscle et chaque nerf, chaque tissu dans votre corps est complètement et totalement détendu.

Vous devez être certain d’être complètement et totalement détendu avant de faire quoi que ce soit en matière d’auto-hypnose, parce que ce n’est que la première ou la deuxième fois qui peuvent vous causer une ombre de difficulté. Après avoir fait ceci une ou deux fois, cela vous paraîtra si naturel, si facile, que vous vous demanderez pourquoi vous ne l’avez jamais fait auparavant. Prenez un soin particulier en cette première ou seconde fois, allez-y lentement, il n’y a aucune raison de vous presser ; vous avez vécu toute votre vie sans cela jusqu’ici, alors quelques heures de plus n’importeront pas. Ne vous en faites pas, ne vous tendez pas, n’essayez pas trop fort, car si vous essayez trop durement vous ouvrirez la porte au doute, aux hésitations et à la fatigue musculaire.

Si vous vous apercevez qu’une certaine partie de votre corps n’est pas détendue, consacrez-y une attention spéciale. Imaginez que vous avez des ouvriers particulièrement consciencieux dans cette partie du corps et qu’ils veulent finir un travail spécifique avant de pouvoir quitter à la fin de la journée. Eh bien, renvoyez-les ; aucun travail n’est plus important que celui sur lequel vous êtes engagé en ce moment. Il est essentiel que vous vous détendiez pour votre propre bien et pour le bien de vos « ouvriers ».

Maintenant, si vous êtes tout à fait sûr que toutes les parties de votre corps sont détendues, levez les yeux pour pouvoir voir cette petite veilleuse au néon scintillant quelque part juste au-dessus de votre tête. Levez les yeux pour qu’il y ait un léger effort sur les yeux et sur les paupières quand vous contemplez la lumière. Maintenant, continuez à regarder cette veilleuse, cette jolie, agréable petite lueur rougeâtre ; elle devrait vous donner l’envie de dormir. Dites-vous que vous voulez que vos paupières se ferment quand vous aurez compté jusqu’à dix et puis comptez — « Un — Deux — Trois — Mes yeux se fatiguent — Quatre — Oui, je commence à avoir sommeil — Cinq — Je peux à peine garder les yeux ouverts —  » et ainsi de suite jusqu’au compte de neuf ; « Neuf — Mes yeux se ferment tout à fait — Dix — Mes yeux ne peuvent plus rester ouverts, ils sont fermés. »

Le but de ceci est d’instaurer un réflexe conditionné défini pour que dans vos futures sessions d’auto-hypnose vous n’ayez aucune difficulté, vous n’ayez pas à perdre de temps avec toute cette relaxation, pour que tout ce que vous ayez à faire soit de compter et alors vous vous endormirez dans l’état hypnotique et c’est là le but que vous devez maintenant chercher à atteindre.

Maintenant, certaines personnes peuvent avoir quelques doutes et leurs yeux ne se fermeront pas la première fois au compte de dix. Il n’y a pas lieu de s’en inquiéter parce que, si vos yeux ne se ferment pas volontairement, vous les fermez délibérément comme si vous étiez en fait dans un état hypnotique. Si vous faites cela délibérément vous jetterez les bases pour ce réflexe conditionné et c’est une chose qui est tout à fait essentielle.

De nouveau, vous direz quelque chose comme ceci : les véritables paroles n’ont pas d’importance ; ceci n’est que pour vous donner une idée à partir de laquelle vous pourrez composer votre propre formule :

« Quand j’aurai compté jusqu’à dix mes paupières vont devenir très, très lourdes et mes yeux vont devenir fatigués. Il faudra que je ferme les yeux et rien ne les gardera ouverts après que j’aurai compté jusqu’à dix. Au moment où je laisserai mes yeux se fermer, je vais tomber dans un état de complète auto-hypnose. Je serai pleinement conscient et j’entendrai et saurai tout ce qui se passe et je serai en mesure d’ordonner à mon sub-conscient comme je le veux. »

Puis vous comptez comme nous vous l’avons dit tout d’abord « Un — Deux — Mes paupières s’alourdissent, mes yeux se fatiguent — Trois — J’ai de la difficulté à garder mes yeux ouverts — Neuf — Je ne peux plus garder mes yeux ouverts — Dix — Mes yeux sont fermés et je suis dans un état auto-hypnotique. »

Nous pensons qu’il vaut mieux terminer ici cette Leçon parce que c’est une Leçon tellement importante. Nous voulons la terminer ici pour que vous puissiez avoir amplement de temps pour pratiquer. Si nous donnions plus d’explications dans cette Leçon vous pourriez être enclin à en lire trop en une seule fois et à en assimiler ainsi trop peu. Alors, étudierez-vous ceci maintes et maintes fois ? Nous vous assurons encore et encore que si vous étudiez, si vous assimilez et pratiquez ceci, vous obtiendrez des résultats véritablement merveilleux.

Source: LEÇON VINGT-HUIT du livre « Vous pour toujours » de Tuesday Lobsang Rampa