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LE MONDE ASTRAL

Nous avons dit « Il n’y a rien à craindre sauf la crainte ». Nous devons encore insister pour dire que pourvu qu’une personne reste libre de la peur il n’y a aucun danger du tout dans le voyage astral, peu importe la distance ou la vitesse que l’on aille. Mais, demanderez-vous sans doute, qu’y a-t-il donc à craindre ? Consacrons donc cette Leçon au sujet de la peur et à ce qui ne devrait pas être craint.

La peur est une attitude très négative, une attitude qui corrode nos perceptions les plus délicates. Peu importe de quoi nous avons peur, toute forme de peur fait du mal.

Les gens peuvent avoir peur qu’en allant dans l’astral ils peuvent ne pas être capables de revenir au corps. Il est toujours possible de retourner au corps à moins que l’on soit à l’article de la mort, à moins qu’une personne en soit arrivée à la fin du laps de temps qui lui a été attribué sur Terre et cela, comme vous en conviendrez, n’a aucun rapport avec le voyage astral. Nous devons admettre qu’il est possible que l’on soit effrayé au point d’être paralysé de peur et dans ce cas l’on ne peut tout simplement rien faire. Dans un tel état une personne peut être dans le corps astral et peut être si complètement terrifiée que même le corps astral est incapable de bouger. Évidemment cela retarde le retour au corps physique pour quelque temps, jusqu’à ce que l’acuité de la peur se dissipe. La peur finit par se dissiper vous savez, une sensation peut être soutenue seulement pour un certain temps. Ainsi une personne qui a peur retarde simplement un retour parfaitement sûr dans le corps physique.

Nous ne sommes pas la seule forme de vie dans l’astral tout comme les humains ne sont pas la seule forme de vie sur Terre. Dans ce monde qui est le nôtre nous avons des créatures agréables comme les chats, les chiens, les chevaux et les oiseaux pour n’en mentionner que quelques-uns ; mais il y a aussi des créatures déplaisantes comme les araignées qui piquent ou les serpents qui empoisonnent. Il y a des choses désagréables comme les germes, les microbes et autres choses nuisibles et nocives. Si vous pouviez voir des microbes sous un puissant microscope vous verriez des créatures si fantastiques que vous imagineriez que vous vivez à l’âge des dragons de contes de fées. Dans le monde astral il y a beaucoup de choses plus étranges que tout ce que vous pouvez rencontrer sur Terre.

Dans l’astral nous rencontrerons des créatures, des gens ou des entités remarquables. Nous verrons des Esprits de la Nature ; ceux-ci, à propos, sont presque invariablement bons et plaisants. Mais il y a d’horribles créatures qui ont dû être vues par certains auteurs de la mythologie et des légendes, parce que ces créatures ressemblent aux démons, aux satyres et aux divers autres monstres des mythes. Certaines de ces créatures sont des esprits élémentaires inférieurs qui peuvent devenir plus tard des humains ou qui peuvent étendre leurs activités dans le règne animal. Quoi qu’elles puissent être, à ce stade de leur développement elles sont vraiment désagréables.

Cela vaut la peine de s’interrompre ici un moment pour faire remarquer que les ivrognes, ceux qui voient des « éléphants roses » et diverses autres apparitions remarquables, voient en effet précisément ce type de créatures ! Les ivrognes sont des gens qui ont chassé leur corps astral à l’extérieur de leur corps physique dans les plans les plus bas du monde astral. Là ils rencontrent des créatures vraiment effrayantes et quand l’ivrogne récupère ses sens plus tard — autant qu’il le peut ! — il garde un très vif souvenir des choses qu’il a vues. Si le fait de se soûler à fond est une méthode pour entrer dans le monde astral et de se souvenir, ce n’en est pas une que nous recommanderions parce qu’elle emporte la personne seulement dans les plans les plus bas, les plus dégradants de l’astral. Il existe différentes drogues utilisées maintenant par la profession médicale, principalement dans les hôpitaux pour les gens mentalement malades, qui ont un effet similaire. La mescaline, par exemple, peut tellement altérer les vibrations d’une personne, que cette dernière est littéralement éjectée du corps physique et catapultée dans le monde astral. Ici encore, ce n’est pas une méthode à être recommandée. Les drogues et autres formes pour sortir du corps physique sont vraiment dangereuses ; elles causent du mal au Sur-moi.

Mais retournons à nos « esprits élémentaires ». Qu’entendons-nous par esprits élémentaires ? Eh bien, les esprits élémentaires sont une forme primaire de vie de l’esprit. Ils sont à une étape au-dessus des formes de pensée. Ces formes de pensée sont simplement des projections de l’esprit conscient ou inconscient de l’homme et elles ont seulement une pseudo-vie propre. Les formes de pensée furent créées par les anciens prêtres égyptiens afin que les corps momifiés des grands pharaons et des reines célèbres puissent être protégés contre ceux qui profaneraient les anciens tombeaux. Les formes de pensée sont construites avec l’idée qu’elles doivent repousser les envahisseurs, qu’elles doivent attaquer en affectant la conscience de ceux qui s’immisceraient et, en affectant la conscience, causer une terreur si extrême que le cambrioleur potentiel s’enfuit. Nous ne sommes pas concernés par les formes de pensée qui ne sont que des entités stupides simplement créées par des prêtres morts depuis longtemps et réglées pour accomplir certaines tâches, la garde de tombeaux contre des envahisseurs. Nous sommes concernés pour l’instant par les esprits élémentaires.

Les esprits élémentaires, comme nous l’avons déclaré, sont un peuple de l’esprit dans les premiers stades de développement. Dans le monde de l’esprit, le monde astral, ils correspondent en gros à la position occupée par les singes dans le monde humain. Les singes sont irresponsables, espiègles, fréquemment malveillants et agressifs et n’ont aucun grand pouvoir de raisonnement qui leur est propre. Ce ne sont, comme on pourrait dire, que des masses de protoplasme animées. Les esprits élémentaires, occupant à peu près la même position dans le monde astral que les singes dans le monde humain, sont des formes qui se déplacent plus ou moins sans but ; ils jacassent et prennent d’étranges expressions horrifiantes, ils font des gestes menaçants à un humain voyageant dans l’astral mais, bien sûr, ils ne peuvent faire aucun mal. Gardez toujours cela à l’esprit : ils ne peuvent faire aucun mal.

Si vous avez déjà eu le malheur d’aller dans un hôpital psychiatrique et de voir des cas réellement graves de dérangement mental, vous aurez été choqué de la manière dont certains des pires cas s’approchent d’une personne et font des gestes menaçants, ou bien vides de sens. Ils salivent et bavent, mais comme ils sont de mentalité très inférieure, s’ils se trouvent confrontés à quelqu’un de déterminé, ils se retirent toujours.

Quand vous vous déplacez à travers les plans astraux inférieurs vous pouvez rencontrer cette peuplade, quelques-unes de ces étranges, bizarres créatures. Parfois si un voyageur est timide, ces créatures se rassemblent autour de lui et essaient de l’énerver. Il n’y a aucun mal à cela, elles sont tout à fait inoffensives, vraiment, à moins qu’une personne n’ait peur d’elles. Quand on commence le voyage astral on trouve souvent deux ou trois de ces basses entités assemblées à proximité pour voir comment on « se débrouille », à peu près de la même façon qu’un certain type de personne aime regarder un conducteur débutant sortir en voiture pour la première fois. Les spectateurs espèrent toujours que quelque chose de sanglant ou palpitant va se produire et quelquefois si le nouveau conducteur est nerveux il, ou plus souvent elle, va entrer en collision avec un réverbère ou quelque chose d’autre, pour le plus grand plaisir des spectateurs. Les spectateurs, comme tels, ne veulent pas faire de mal mais sont simplement des amateurs de sensations qui essaient d’avoir du plaisir à bon marché. Il en va ainsi pour les esprits élémentaires ; ils sont là simplement pour un divertissement facile. Ils aiment voir l’embarras des humains ; ainsi, si vous montrez que vous avez peur, ces esprits élémentaires seront enchantés et continueront leurs gesticulations, leurs approches féroces et menaçantes. En réalité, ils ne peuvent rien faire du tout à un humain ; ils sont comme des chiens qui ne font qu’aboyer et un chien qui aboie ne fait aucun mal. De plus, ils ne peuvent vous ennuyer que dans la mesure où, par votre peur, vous le leur permettez.

N’ayez aucune crainte, rien du tout ne peut vous arriver. Vous quittez votre corps, vous vous élevez dans le plan astral et environ quatre-vingt-dix ou quatre-vingt-dix-neuf fois sur cent vous ne verrez aucune de ces basses entités. De nouveau, vous les verrez seulement si vous avez peur d’elles. Normalement vous vous élancerez vers le haut et au-delà de leur domaine ; elles sont groupées tout au fond du plan astral tout comme des vers sont agglomérés au fond d’une rivière ou de la mer.

En vous déplaçant dans les plans astraux vous aurez connaissance de nombreux événements remarquables. Vous apercevrez peut-être dans le lointain de grands et brillants rayons de lumière. Ils proviennent des plans d’existence actuellement au-delà de votre portée. Vous rappelez-vous notre clavier ? L’entité humaine, tandis qu’elle est dans la chair, ne peut être consciente que de trois ou quatre « notes », mais en sortant du corps et en entrant dans le monde astral, vous avez étendu votre gamme de « notes » un peu vers le haut, vous avez étendu cette gamme suffisamment pour prendre conscience qu’il y a de plus grandes choses devant vous. Certaines de ces « choses » sont représentées par des lumières brillantes qui sont si brillantes que vous ne pouvez pas vraiment voir ce qu’elles sont.

Mais pour le moment contentons-nous de l’astral moyen. Ici vous pouvez rendre visite à vos amis ou vos parents, vous pouvez visiter les villes du monde et voir les grands édifices publics, vous pouvez lire des livres dans des langues inconnues, car souvenez-vous, dans l’astral moyen vous connaissez toutes les langues. Vous aurez besoin de pratiquer le voyage astral. Voici une description de ce à quoi cela ressemble, une description qui peut être votre propre expérience avec de la pratique.

Le jour avait vieilli et les ombres de la nuit étaient tombées, laissant le crépuscule pourpre qui devint graduellement de plus en plus sombre jusqu’à ce que, finalement, le ciel tourna à l’indigo, puis — au noir. De petites lumières avaient surgi un peu partout, les lumières d’un blanc-bleuâtre qui illuminaient les rues, les lumières jaunâtres qui étaient les lumières à l’intérieur des maisons ; peut-être étaient-elles teintées quelque peu par les stores ou les rideaux à travers desquels elles brillaient.

Le corps reposait dans le lit, pleinement conscient, tout à fait détendu. Graduellement vint une légère sensation de craquement, une sensation comme si quelque chose s’échappait, se déplaçait. Il y eut la plus légère des légères démangeaisons dans tout le corps ; graduellement vint une séparation. Au-dessus du corps couché un nuage se forma à l’extrémité d’une Corde d’Argent brillante ; le nuage commença comme une masse indistincte, quelque chose comme une grosse tache d’encre flottant dans l’air. Lentement il prit la forme d’un corps humain, se forma et s’éleva de trois ou quatre pieds où il se balança et se tourna. Pendant quelques secondes le corps de l’astral s’éleva plus haut, puis les pieds s’inclinèrent. Lentement il redescendit pour être debout au pied du lit en train de regarder le corps physique qu’il venait juste de quitter et auquel il était toujours attaché.

Dans la chambre les ombres dansantes se glissèrent dans les coins comme d’étranges animaux tenus à distance. La Corde d’Argent vibrait et brillait d’une lumière terne bleue-argentée, le corps astral lui-même était bordé d’une lumière bleue. La silhouette dans l’astral regarda autour d’elle et puis abaissa son regard sur le corps physique se reposant confortablement sur le lit. Les yeux étaient maintenant fermés, la respiration était calme et peu profonde, il n’y avait aucun mouvement, aucune contraction, le corps semblait reposer confortablement. La Corde d’Argent ne vibrait pas, donc il n’y avait aucune indication d’inconfort.

Satisfaite, la forme astrale silencieusement et lentement s’éleva dans les airs, passa à travers le plafond de la chambre et à travers le toit au-dessus et sortit dans l’air de la nuit. La Corde d’Argent s’allongea mais ne diminua pas d’épaisseur. C’était comme si la silhouette astrale était un ballon plein de gaz attaché à la maison qui était le corps physique. La silhouette astrale s’éleva jusqu’à ce qu’elle soit à cinquante, cent, deux cents pieds (approx. 15, 30, 60 m) au-dessus des toits. Là, elle s’arrêta, flotta oisivement et regarda autour d’elle.

Venant des maisons tout au long de la rue et des rues au-delà, il y avait de faibles lignes bleues qui étaient les Cordes d’Argent des autres personnes. Elles se déployaient toujours plus haut et disparaissaient dans la distance illimitée. Les gens voyagent toujours la nuit qu’ils le sachent ou non, mais seuls les plus favorisés, ceux qui pratiquent, reviennent avec la connaissance complète de tout ce qu’ils ont fait.

Cette forme astrale particulière flottait au-dessus des toits, regardant autour d’elle, décidant où aller. Enfin elle décida de visiter un très, très lointain pays. À l’instant de sa décision elle s’élança à une vitesse fantastique, tourbillonnant presque à la vitesse de la pensée à travers les terres, à travers les mers et comme elle en traversait une, au-dessous d’elle de grandes vagues aux crêtes blanches bondissaient vers le ciel. À un moment donné de son voyage elle regarda attentivement un grand paquebot courant à travers une mer agitée avec toutes ses lumières allumées et le son de la musique venant des ponts. La forme astrale prit de la vitesse, dépassant le temps. La nuit fit place à la soirée précédente ; la forme astrale rattrapait le temps, la nuit fit place à la soirée et la soirée, à son tour, fut dépassée et devint la fin de l’après-midi. La fin de l’après-midi fut devancée et devint alors midi. Enfin, dans la lumière brillante du soleil la silhouette astrale vit ce qu’elle était venue voir, le pays si lointain, un pays tendrement aimé avec ces gens tendrement aimés. Doucement, la silhouette astrale descendit sur la terre et se mêla, invisible, inaudible, parmi ceux qui étaient dans le corps physique.

Finalement il se produisit un tiraillement insistant, une traction de la Corde d’Argent. Loin, tout au loin dans un pays différent, le corps physique qui avait été laissé derrière sentait le point du jour et rappelait son astral. Pendant quelques instants l’astral s’attarda, mais finalement l’avertissement ne pouvait plus être ignoré. La forme ombragée s’éleva en l’air, se tint immobile en équilibre pour un moment comme un pigeon voyageur, puis s’éloigna à toute allure à travers les cieux, fila comme un éclair à travers les terres, les mers, et se retrouva à l’emplacement du toit. D’autres cordes frémissaient aussi, d’autres personnes retournaient à leur corps physique, mais cette forme astrale particulière traversa le toit et émergea à travers le plafond au-dessus de la silhouette endormie de son physique. Légèrement, lentement, elle se laissa couler et se plaça précisément au-dessus du corps physique. Lentement, doucement, avec un soin infini elle descendit et fusionna avec ce corps physique. Pendant un moment il y eut une sensation de froid intense, une sensation de grisaille, d’un poids lourd qui s’enfonce. Envolées la légèreté, la sensation de liberté, les couleurs brillantes expérimentées dans le corps astral ; à la place il y avait le froid. C’était comme si un corps chaud endossait un vêtement mouillé.

Le corps physique remua et les yeux s’ouvrirent. À l’extérieur, les premières lueurs de la lumière du jour se montraient au-dessus de l’horizon. Le corps remua et dit : « Je me rappelle toutes mes expériences de la nuit ».

Vous aussi pouvez avoir de telles expériences, vous aussi pouvez voyager dans l’astral, vous pouvez voir ceux que vous aimez et plus les liens entre vous et ceux que vous aimez sont forts, plus le voyage se fera facilement. Cela demande de la pratique et plus de pratique encore. Selon les anciens récits Orientaux, il y a très très longtemps toute l’humanité pouvait voyager dans l’astral, mais parce que tant de gens ont abusé de ce privilège, il lui fut retiré. Pour ceux qui sont purs en pensée, pour ceux qui sont purs en esprit, la pratique va leur apporter la libération du poids lourd et rassasié du corps et leur permettra d’aller là où ils veulent.

Vous ne le ferez pas en cinq minutes ni en cinq jours. Vous devez « imaginer » que vous pouvez le faire. Tout ce que vous croyez être, vous l’êtes. Tout ce que vous croyez pouvoir faire, vous pouvez le faire. Si vous y croyez vraiment, si vous croyez sincèrement que vous pouvez faire une chose, alors vous pouvez faire cette chose. Croyez, croyez et avec de la pratique vous voyagerez dans l’astral.

Encore une fois, n’ayez aucune crainte car dans l’astral personne ne peut vous faire de mal, aussi effrayant, aussi terrifiant que puisse être l’aspect des entités inférieures que, bien qu’il y ait une possibilité, vous ne verrez probablement pas. Elles ne peuvent rien vous faire à moins que vous n’ayez peur. L’absence de crainte assure votre protection absolue.

Ainsi, allez-vous pratiquer, allez-vous décider où aller ? Étendez-vous sur votre lit — vous devez être seul dans votre lit, bien entendu — et dites-vous que cette nuit vous irez à tel ou tel endroit pour voir telle ou telle personne et que quand vous vous réveillerez au matin, vous vous souviendrez de tout ce que vous avez fait. La pratique est tout ce qu’il faut pour rendre ceci réalisable.

Source: LEÇON DIX du livre « Vous pour toujours » de Tuesday Lobsang Rampa